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Point d’inflexion en approche

Des taux les plus élevés aux marchés les plus bas, que nous réserve le reste de l’année 2023?

Le printemps s’éveille, il y a un parfum de changement dans l’air. Après la volatilité de 2022, qui a entraîné des marchés boursiers en perte de vitesse et des rendements des titres à revenu fixe en difficulté, nous pourrions enfin approcher un changement majeur.  

Une par une, les banques centrales ont commencé à réduire la vitesse et l’ampleur de leurs hausses de taux d’intérêt. La Banque du Canada a suspendu d’autres mesures depuis janvier et la Réserve fédérale américaine (Fed) a relevé le taux des fonds fédéraux de seulement 50 points de base en 2023. Les responsables politiques ont laissé entendre que la Fed pourrait hausser le taux de seulement 25 points de base en mai, avant de faire « une pause ». Les marchés prévoient maintenant trois baisses de taux pour 2023. Cependant, la stabilité du système bancaire demeure la question incontournable.  

La faillite de plusieurs banques régionales américaines en mars a provoqué une vague de panique dans le système financier, et le gouvernement fédéral a déployé des mesures pour injecter des liquidités dans d’autres banques. Pour les économistes, les événements rappellent la crise des prêts hypothécaires à risques de 2007-2008, qui ont entraîné la faillite de plusieurs banques ainsi qu’une profonde récession.  

Que les récentes faillites bancaires soient des incidents isolés ou traduisent un problème systémique, la hausse rapide des taux d’intérêt pourrait ne pas être étrangère à la situation. Au cours de l’un de ses cycles de hausse de taux les plus rapides de l’histoire, la FED a relevé son taux directeur de 425 points de base en 2022, dont quatre hausses consécutives de 75 points de base. Le relèvement plus faible en mars 2023 a peut-être tenu compte de la stabilité des banques, mais le mandat principal de la banque centrale demeure la tâche difficile de ramener l’inflation à des niveaux plus habituels. L’emploi demeure solide et les pressions salariales sont élevées, ce qui contribue à une inflation tenace difficile à combattre. 

Une réaction récessive 

Selon les indicateurs habituels, un contexte de récession pourrait être à l’œuvre, avec l’emploi comme seule exception. Le temps dira si les banques centrales ont pris la bonne décision concernant leurs politiques de fixation des taux, mais le risque d’une erreur politique peut être exacerbé à des points d’inflexion comme celui-ci.  

Une hausse trop forte des taux pourrait provoquer une profonde récession, tandis qu’une baisse trop précoce ou trop rapide des taux pourrait relancer l’inflation et forcer les banques centrales à faire marche arrière, provoquant de nouveaux relèvements. Ce scénario ne semble pas se dessiner, du moins pas au Canada, où l’inflation a continué de baisser depuis que la Banque du Canada a suspendu les hausses de taux.  

Ce moment délicat pourrait offrir plusieurs occasions aux investisseurs de mettre leur argent au travail.  

Ce que le contexte actuel dit d’une recession

Market update: Chart 1

Gare à la chute 

L’éventualité d’un contexte de récession au second semestre de 2023 pourrait signifier une incertitude persistante sur les marchés boursiers mondiaux. Une approche prudente des marchés boursiers pourrait être appropriée, et les investisseurs ont raison d’être prudents lorsqu’ils cherchent à investir des capitaux pour assurer la sécurité et la stabilité. Dans cette situation, les actions à dividendes de sociétés à grande capitalisation ont tendance à mieux résister.  

La réaction à la récente volatilité du système bancaire américain pourrait inciter d’autres institutions financières nord-américaines à consolider leurs réserves et à réduire les prêts dans le cadre d’un effort visant à empêcher la contagion de se propager. Si c’est le cas, les petites sociétés moins capitalisées pourraient faire face à des difficultés de financement. Les grandes sociétés bien capitalisées qui sont financièrement saines pourraient éviter ces difficultés temporaires. Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, a commenté les effets possibles d’un resserrement du financement : 

« Un tel resserrement et des conditions financières s’inscriraient dans la même direction que le resserrement des taux en principe. En réalité, on peut penser que cela équivaut à une hausse de taux. Ou peut-être plus que cela. Bien sûr, il est pour l’heure impossible de réaliser cette estimation avec une quelconque précision. »  

Finalement, alors que le calme revient et que nous soyons soit en récession, soit en train d’atterrir en douceur, les actions de sociétés à moyenne capitalisation pourraient devenir plus attrayantes, car elles ont tendance à obtenir de meilleurs résultats dans les deux années qui suivent un creux du marché. S’agissant des rendements à terme dans un scénario de marché baissier, les sociétés américaines à moyenne capitalisation se démarquent, comme le montre le graphique ci-dessous. Ce rendement supérieur peut être attribuable à la diversité des entreprises qui composent le secteur des sociétés à moyenne capitalisation aux États-Unis – et aux valorisations. Bien que la plupart des actions aient tendance à bien se comporter au cours des deux premières années suivant un creux du marché, les sociétés à moyenne capitalisation ont toujours affiché des rendements supérieurs aux États-Unis. 

Pour en savoir plus sur l’histoire des titres américains à moyenne capitalisation, lisez l’article Investissez dès aujourd’hui dans les sociétés susceptibles de compter parmi les fleurons de demain.

Market Update: Chart 2

Coupon(s) (court) 

La hausse rapide des taux d’intérêt a rendu les obligations de sociétés à rendement élevé plus attrayantes, mais à mesure que les banques centrales se rapprochent du début d’un cycle de baisse des taux, le moment est peut-être venu d’évaluer les avoirs en obligations.  

Si une récession commence à se concrétiser au second semestre de 2023, il serait peut-être temps de passer d’une stratégie de détachement de coupon à une dette publique à long terme. Historiquement, les obligations d’État à long terme se sont bien comportées tant en début de récession qu’en période de repli, alors que les taux commencent à baisser. En ajoutant de la duration à un portefeuille d’obligations, la sensibilité moindre aux baisses des taux d’intérêt devient un facteur favorable potentiel au rendement. À mesure que les conditions économiques évoluent, passant d’une politique monétaire restrictive à une politique plus accommodante, la duration devient un atout pour l’investisseur.  

À l’extrémité courte de la courbe des taux, la volatilité est déjà à l’œuvre. Les taux des obligations à deux ans ont chuté de façon importante à la mi-mars, en réaction à la crise bancaire et aux attentes que la Fed commence à envisager de réduire le taux des fonds fédéraux. Le principal risque est celui d’une erreur politique de la part des banques centrales, comme nous l’avons vu plus haut.  

Savoir plus sur les perspectives des obligations et sur les différentes phases des placements à revenu fixe.  

Le retour du 60/40? 

Le point d’inflexion actuel pourrait bien être le moment où les fondamentaux du cycle économique changent et où notre vieil ami, le portefeuille 60/40, fait son retour. L’an dernier, plutôt que de se pencher sérieusement sur les conditions rarissimes qui ont fait que les actions et les titres à revenu fixe ont perdu simultanément une grande partie de leur valeur, les analystes annonçaient avec confiance le décès du portefeuille à 60/40.  

Compte tenu du contexte actuel, les obligations procurant encore une fois un revenu significatif, il peut être logique de détenir 40 % d’un portefeuille dans des actifs à revenu fixe. Pour ce qui est des actions, une stratégie géographiquement diversifiée peut être avantageuse puisque différentes régions s’attaquent à l’inflation et entrent dans la phase de réduction des taux à différents moments. 

Si nous constatons un creux du marché et les signes avant-coureurs de la reprise, les actions de sociétés américaines à moyenne capitalisation pourraient mieux se comporter dans ce contexte. Si les indicateurs de récession continuent de se multiplier et que l’Amérique du Nord entre en récession officielle, les actions à dividendes de sociétés à grande capitalisation pourraient offrir un abri relatif contre la tempête. 

Qu’elle mène à une récession ou à un « atterrissage en douceur » dont on parle souvent et qu’on ne voit que rarement, la fin du cycle de hausse des taux en Amérique du Nord semble approcher. Si c’est le cas, le contexte économique pourrait changer considérablement à l’approche de la deuxième moitié de 2023 et pour l’année prochaine.  

 



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