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Une évaluation de la santé de l’économie pour le reste de l’année 2024

Examen du potentiel de récession, de baisse des taux et de hausse de l’inflation.

Le cycle d’assouplissement largement anticipé et annoncé par les banques centrales semble être le thème émergent de 2024, mais les économistes en sont réduits aux conjectures quant à la date du début de ce cycle. La Réserve fédérale américaine et la Banque du Canada sont confrontées à un choix difficile : provoquer une récession dans un contexte de ralentissement de la croissance ou réduire les taux avant d’atteindre leurs cibles d’inflation, ce qui pourrait entraîner une nouvelle hausse de l’inflation. Le scénario le plus probable semble être celui d’une récession courte et superficielle et d’une possible réinitialisation des marchés, les taux d’intérêt élevés obligeant les entreprises à réduire leurs emprunts et leurs dépenses. 

Toutefois, les données fondamentales sous-jacentes semblent vigoureuses en raison de la résilience de la consommation aux États-Unis, le resserrement du marché du travail et la stabilité des bilans d’entreprises. Les banques centrales devront peut-être admettre que leurs artilleries lourdes ne conviennent pas à toutes les situations. Une récession courte et superficielle du fait du maintien de taux d’intérêt plus élevés est sans doute préférable à une nouvelle poussée inflationniste causée par des taux plus bas qui alimenteraient les bonnes données fondamentales sous-jacentes. L’aspect positif d’une récession superficielle serait une réinitialisation des fondamentaux du marché, comme la valorisation, ce qui donnerait un coup de pouce aux obligations.

Graphique linéaire des taux directeurs aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada, au Japon et dans la zone euro de décembre 2010 à décembre 2023, y compris les projections jusqu'à la fin de 2024. Le graphique montre que les taux directeurs de ces économies devraient baisser en 2024."

La situation est sensiblement la même que celle de 2023, car le même contexte persiste. Les sociétés qui ont réussi à mettre en œuvre des politiques de gestion desdépenses pour stimuler les valorisations au cours du second semestre de 2023 et améliorer le bilan pourraient constituer une différence essentielle. En 2024, la croissance des bénéfices ne devrait toutefois pas tirer parti de la poursuite de la gestion des dépenses et pourrait subir la pression du ralentissement de la croissance, les pressions salariales et des taux d’intérêt. 

Le ralentissement de la croissance constituerait un obstacle important, même si la pression sur les salaires se stabilise. L’indicateur de la croissance des salaires de la Réserve fédérale d’Atlanta, qui a culminé à 6,7 % à l’été 2022, est maintenant tombé à 5,2 % et continuera probablement à baisser en 2024. Les frais d’intérêts, bien qu’élevés, ne semblent pas poser trop de problèmes à de nombreuses sociétés du S&P 500, dotées de bilans solides. Ainsi, le ralentissement de la croissance pourrait s’avérer être la plus grande menace. Des bénéfices stables ou légèrement négatifs sont attendus pour le premier semestre de 2024. 

Graphique linéaire mettant en correspondance l'indice manufacturier de l'Institute for Supply Management des États-Unis et les bénéfices par action sur 12 mois des sociétés de l'indice S&P 500, avancés de six mois, de décembre 2004 à novembre 2023. Le graphique montre qu'il existe une très forte corrélation positive entre les deux séries de données.

Il est important de faire la part des choses lorsqu’il s’agit de valorisation. Dans un contexte d’affaiblissement des bénéfices, les valorisations en Amérique du Nord semblent être conformes aux moyennes à long terme. Le S&P 500 semble modérément cher par rapport à d’autres indices, mais si l’on exclut les 10 plus grandes sociétés, l’indice est plus proche de 19 fois les bénéfices prévisionnels, ce qui est beaucoup plus conforme à la juste valeur. 

Dans un contexte de ralentissement de la croissance et de valorisations équitables ou élevées, évaluer les titres individuellement plutôt que d’adopter une approche indicielle revêt une plus grande importance. Il suffit de regarder le dernier cycle de bénéfices de l’indice S&P 500 pour constater que le marché a récompensé les sociétés dont les bénéfices étaient positifs (plus que la moyenne) et pénalisé celles dont les bénéfices étaient négatifs (plus que la moyenne) par rapport aux attentes. La sélection de titres, sur la base de données fondamentales robustes, de bénéfices importants, d’un pouvoir de fixation des prix et d’une bonne gestion, peut s’avérer utile dans le contexte actuel du marché.

Perspectives sur les titres à revenu fixe

La patience est de mise et certaines stratégies de titres à revenu fixe à long terme se mettent en place, comme indiqué dans la dernière Revue du marché. La hausse des taux d’intérêt, qui ont probablement atteint un sommet au cours de l’année dernière, a permis aux investisseurs de bénéficier de rendements attrayants. Bien que l’augmentation des rendements ait une incidence négative sur le prix des obligations, maintenant que nous sommes près du sommet du cycle haussier, le détachement de coupon s’avère être une stratégie efficace pour les investisseurs. Quelles sont les prochaines étapes? Si la hausse des rendements fait diminuer le prix des obligations, la baisse des rendements n’a-t-elle pas l’effet inverse?

À partir de maintenant, la durée devient probablement un avantage. L’augmentation de la duration d’un portefeuille obligataire pourrait aider à tirer parti d’un scénario de diminution du rendement. Plus la duration d’une obligation est longue, plus sa sensibilité aux variations de rendement est élevée. En raison de la baisse attendue des taux d’intérêt des banques centrales, il est peut-être temps de passer à la phase 2 et d’opter pour une duration plus longue, comme recommandé par l’équipe Stratégie des marchés des capitaux de Manuvie dans son article intitulé « Les trois phases des placements en titres à revenu fixe ». La route a été difficile pour les investisseurs en titres à revenu fixe. Mais il semble que la patience porte ses fruits.

Diagramme à barres montrant comment les rendements à un an des bons du Trésor américain de différentes durées seraient affectés par les changements des taux directeurs (d'une hausse de 100 points de base à une baisse de 100 points de base). Le diagramme montre que les rendements à un an des bons du Trésor à plus longue échéance sont les plus affectés par les changements des taux d'intérêt - une hausse des taux affecterait le plus les rendements des obligations à longue échéance et vice-versa.

Facteurs du marché

Il ne saurait y avoir d’année électorale aux États-Unis sans évoquer les conséquences d’une victoire des républicains ou des démocrates sur les marchés financiers, mais un thème encore plus important se dessine cette année. Selon Bloomberg Economics, les électeurs de pays qui représentent 41 % de la population mondiale et 42 % du PIB auront la possibilité d’élire de nouveaux dirigeants cette année. Même si ces événements sont généralement annoncés en grande pompe, ils n’entraînent que très peu de mouvements à long terme sur les marchés. Comme indiqué ci-dessous, les moyennes à long terme ne présentent pas beaucoup de différences.

Diagramme à barres simple comparant les rendements totaux moyens de l'indice S&P 500 selon trois scénarios : (a) moyenne des rendements de l'indice au fil des ans, (b) sous une administration démocrate, et (c) sous une administration républicaine. Le graphique montre que les rendements totaux moyens sont les plus élevés sous une administration démocrate

C’est peut-être le moment de rappeler aux clients qu’il faut distinguer les événements perturbateurs des événements destructeurs, les années électorales correspondant aisément à la première catégorie. Les mouvements du marché à court terme ne devraient avoir que peu d’influence sur un plan d’investissement et un portefeuille à long terme. 

Pour en savoir plus sur les perspectives pour le reste de l’année 2024, consultez la page Stratégie des marchés des capitaux.


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