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Les dividendes ne se valent pas tous

Pourquoi est-il important de chercher le bon type de dividendes?

La faiblesse persistante des taux des obligations mondiales et le nombre croissant de Canadiens qui s’approchent de l’âge de la retraite ont eu pour effet de mettre l’accent sur les dividendes.

Alors que les gouvernements et les banques centrales continuent de stimuler la croissance économique, les titres de créance à rendement négatif totalisent approximativement 13 400 milliards de dollars américains au 31 mars 2021[1].

Au cours des 10 prochaines années, tous les baby-boomers auront 65 ans ou plus. Lorsqu’on tient compte, en plus, de l’augmentation de l’espérance de vie, il devient très clair que des problèmes se posent : dans un contexte de faible rendement, il sera difficile de financer une retraite plus longue que prévu.

Les dividendes ne sont pas tous équivalents

Dans le cas des titres à revenu fixe, nous savons que le taux actuel d’une obligation procure le rendement annuel auquel on peut s’attendre pendant la durée d’une obligation. En supposant que le taux d’inflation est de 2 % et le taux d’imposition, de 40 %, il faudrait, simplement pour maintenir son pouvoir d’achat, que le taux de rendement annuel soit de 3,3 %. Le taux actuel d’un grand nombre de titres de créance d’État est d’environ 0,95 %. Et si on ajoute à cela, cette année, une possible hausse de l’inflation (qui ferait grimper les taux obligataires), de nombreux fonds obligataires pourraient afficher des rendements négatifs.

Les obligations sont assorties de certaines garanties de revenu, sous la forme de coupons et de remboursements de capital, mais elles garantissent aussi, dans la plupart des cas, qu’un investisseur ne touchera jamais un revenu supérieur à ce qu’indique le coupon (en supposant qu’aucun gain en capital n’a été réalisé). La situation est toutefois différente en ce qui a trait aux dividendes. Bien qu’il n’y ait aucune garantie à cet égard, les sociétés qui versent les dividendes peuvent avoir un certain pouvoir de fixation des prix sur le marché, ce qui leur permet d’ajuster les distributions de façon à suivre l’inflation. Alors, pourquoi ne pas simplement chercher à investir dans les sociétés qui offrent le rendement en dividendes le plus élevé et s’arrêter là?

C'est un piege (de rendement en dividendes)! Les raisons qui se cachent derriere des dividendes tres eleves: Distributions imprevisibles, distributions financees par emprunt, de distributions eleves limitent la croissance future; taux de dividendes eleves en raison de la baisse du cours des actions.

À titre indicatif seulement.

 

« Nous savons que les dividendes sont un facteur important contribuant au rendement des actions à long terme. Cependant, nous ne voulons pas tomber dans le piège du rendement en dividendes : nous ne voulons pas acquérir simplement les actions offrant le rendement le plus élevé en dividendes parce qu’elles ont en fait tendance à donner un rendement inférieur à celui de l’univers des actions à dividendes. »

– Philip Petursson, chef, Recherche de placements, Marchés des capitaux, Gestion de placements Manuvie

 

Les dividendes ne se valent pas tous. Une société peut attirer des investisseurs grâce à son offre de dividendes substantiels, mais que se passe-t-il si elle traverse une période difficile? Le dividende est-il réduit pour préserver les liquidités et gérer les difficultés? Ou bien la société emprunte-t-elle pour maintenir le dividende et possiblement retenir aussi le capital (les placements) de ceux qui pourraient décider de vendre l’action si la distribution de dividendes était suspendue? Il s’agit d’un piège de valeur des dividendes. Les investisseurs achètent l’action pour le dividende non durable et la société continue d’inscrire des dettes à son bilan pour verser ce dividende à ses actionnaires.

Qu’en est-il du revers de la médaille? Il existe de nombreuses sociétés qui peuvent maintenir et même faire croître leurs dividendes. Une bonne règle de base pour déterminer si une société peut continuer à verser des dividendes est de vérifier si le ratio de distribution de la société est inférieur à 70 %. Un ratio de distribution moins élevé laisse présager qu’une société dispose d’un capital excédentaire pour réinvestir dans l’entreprise, faire croître ses activités et, au fil du temps, peut-être augmenter son dividende.

 Prenons l’exemple de la Société X :  •	Son rendement en dividendes est actuellement de 2,5 %. •	Si la Société X augmente son dividende à un taux annuel de 12 %, le rendement par rapport au coût doublera pour atteindre 5 % en 6 ans. De nombreuses sociétés entrent dans cette catégorie. En fait, il n’est pas difficile de trouver des sociétés qui versent des dividendes réguliers depuis plus de 100 ans et qui les augmentent chaque année depuis plus de 25 ans.


« En creusant un peu, nos recherches ont révélé que les sociétés qui ont augmenté leurs dividendes plus rapidement que celles qui ont pris le temps médian ont surclassé l’ensemble du marché à long terme. »

– Philip Petursson, chef, Recherche de placements, Marchés des capitaux, Gestion de placements Manuvie



Le modèle de croissance

L’équipe Stratégie des marchés des capitaux de Gestion de placements Manuvie a mis au point un modèle de croissance des dividendes pour repérer les sociétés à dividendes croissants sur le marché. Le rendement de ces sociétés est attrayant. Même s’il peut sembler évident qu’il suffit d’acheter et de conserver les titres des sociétés faisant partie de l’échantillon, un certain discernement s’impose en raison de la liquidité, de la diversification et des évaluations. Le modèle ne compte actuellement que 24 sociétés, lesquelles possèdent une capitalisation boursière médiane d’environ 4 milliards de dollars canadiens. La croissance des dividendes combinée à un ratio de distribution approprié est un bon moyen de déceler des entreprises de qualité, mais les évaluations et la liquidité doivent aussi être prises en compte. La recherche de rendement a poussé les évaluations de certaines sociétés bien au-delà des niveaux qui en rendent l’acquisition intéressante. Les cours au moment de l’achat et de la vente demeurent tout aussi importants que l’acquisition de sociétés de qualité.

Une solution pour composer avec le marché

Tout comme choisir des obligations, trouver le bon type de sociétés à un cours raisonnable serait très difficile pour l’investisseur moyen. C’est pourquoi cette méthode a été appliquée à deux fonds négociés en bourse (FNB) de la gamme de Manuvie : le FNB ingénieux de dividendes Manuvie (CDIV) et le FNB ingénieux de dividendes américains Manuvie (UDIV), les FNB canadien et américain du modèle de croissance des dividendes.

 

« Si vous vous concentrez sur les sociétés qui peuvent faire croître leur dividende à un taux supérieur à la moyenne, cela revient à dire que vous obtenez une augmentation chaque année en ne faisant rien. Ces sociétés peuvent le faire par des activités de l’entreprise (à l’interne)… et nous mesurons cela au moyen d’un ratio de distribution moins élevé. Ces éléments caractérisent les sociétés de grande qualité. »

– Philip Petursson, chef, Recherche de placements, Marchés des capitaux, Gestion de placements Manuvie

 

Tout cela est bien beau, mais est-il possible d’y faire des placements, surtout compte tenu de la taille et de l’importance du marché canadien? La création d’un FNB fondé uniquement sur le modèle de croissance des dividendes ferait bouger les marchés lorsqu’il atteindrait une taille raisonnable. Alors, comment est-ce possible de faire des placements au moyen du modèle? Brett Hryb, chef, Gestion axée sur le bêta, Gestion de placements Manuvie, a mis à profit son expertise et ses recherches pour améliorer le modèle de croissance des dividendes et le transformer en un solide portefeuille qui comporte les avantages des sociétés à dividendes croissants tout en mettant l’accent sur les facteurs de grande qualité. M. Hryb déclare : « Nous examinons ces portefeuilles de la même façon qu’un gestionnaire actif; nous le faisons simplement de façon plus systématique. Par exemple, nous détenons une part active très élevée, surtout dans le portefeuille canadien, ce qui signifie qu’il y a certaines actions dans lesquelles nous privilégions fortement les placements. Mais nous le faisons de façon systématique – en procédant à un rééquilibrage trimestriel, ce qui est un moyen efficace d’offrir ce produit à moindre coût et avec un taux de rotation vraiment faible. »

Ainsi, en ajoutant un pilier bêta stratégique au modèle de croissance des dividendes, il a été possible de lancer en novembre dernier le FNB ingénieux de dividendes Manuvie (CDIV) et le FNB ingénieux de dividendes américains Manuvie (UDIV). Pour en savoir plus sur la façon dont Philip Petursson et Brett Hryb ont créé et développé ces FNB, écoutez l’épisode 51 du « Balado acoustique sur les placements  ».

Même si les titres à revenu fixe feront face à certains défis cette année, ils ont encore leur place dans les portefeuilles. Les résultats peuvent s’avérer particulièrement impressionnants lorsque l’on procède à un rééquilibrage et qu’on cherche à tirer profit des actifs ayant subi de fortes baisses. Dans le contexte actuel et compte tenu des défis que les retraités devront surmonter au cours des prochaines années, les dividendes de sociétés stables et en croissance pourraient offrir une solution de rechange aux investisseurs en quête de revenu.

[1] Sources : Gestion de placements Manuvie et Bloomberg, au 31 mars 2021.


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